En avril 2013, Sophie Boudarel, un des membres fondateurs de Geneatech, lançait sur son blog La Gazette des Ancêtres le premier ChallengeAZ à destination des généalogistes français. Cette année là, 45 généalogistes avaient joué le jeu.
Depuis, tous les ans le ChallengeAZ est revenu mettre de l’énergie sur les blogs desgénéalogistes français.
Depuis 2020, Geneatech a pris en charge l’animation et la gestion quotidienne du ChallengeAZ, dans l’esprit que Sophie Boudarel lui avait insufflé.
La cuvée 2022 aura lieu du mardi 1er novembre 2022 au mercredi 30 novembre 2022.
Avant de décider si vous allez participer cette année, voici en quelques questions ce qu’est le Challenge AZ.
Qu’est ce que le Challenge AZ ?
Pendant un mois, du lundi au samedi, il s’agit de publier sur son blog un article par jour, autour de la généalogie, en suivant l’ordre de l’alphabet. Jour 1 lettre A, Jour 2 lettre B, Jour 3 lettre C etc. Le dimanche, on fait une pause. En un mois, on publie donc 26 articles, un pour chacune des lettres de l’alphabet.
Uniquement sur un blog ?
Le Challenge AZ a été mis en place pour promouvoir l’écriture et les blogs. Le blog de généalogie permet le partage entre généalogistes, et augmente la visibilité de la généalogie. Il est donc particulièrement mis en avant lors de cet événement. Dans certains cas exceptionnels – et rares – nous pouvons prendre en compte une page Facebook pour une institution ou un site d’archives, ou une chaine Youtube le cas échéant. Posez nous la question avant de vous inscrire, ce sera plus simple à gérer pour nous.
Sur quel sujet écrire ?
Tout sujet autour de la généalogie est le bienvenu. Anecdote, biographie, monographie, méthodologie, si c’est un sujet que vous étudiez quand vous travaillez sur votre généalogie, il est le bienvenu.
Faut-il un thème ?
Vous lirez probablement sur les réseaux sociaux des généablogueurs déclarant qu’ils ont trouvé leur thème, ou leur fil rouge. Sachez que cela n’a rien d’obligatoire, ni même de nécessaire. Vous pouvez choisir de raconter une histoire, une famille, un lieu, ou choisir tout aussi bien d’aborder un aspect différent de votre pratique de la généalogie lors de chaque article. Vous choisissez pour chaque article ou pour l’ensemble du défi ce dont vous parlez.
Pourquoi dois-je m’inscrire ?
Nous souhaitons depuis la première année du ChallengeAZ conserver la trace des articles publiés pendant cet événement. Certains blogs disparaissent, certains blogueurs passent à autre chose, mais les articles qu’ils ont publiés restent lisibles parce que nous les avons sauvegardés sur une plateforme spécifique. Pour les sauvegarder, nous avons besoin de savoir précisément où les trouver. Voilà pourquoi nous vous demandons de vous inscrire. Bien sûr l’inscription est gratuite, et vous ne devez pas obligatoirement être inscrit à Geneatech pour participer.
Veillez à bien utiliser le formulaire d’inscription de l’année 2022 pour vous inscrire, c’est le seul formulaire que nous suivons.
Y a t’il quelque chose à gagner ?
Il s’agit d’un défi d’écriture, et c’est un défi personnel que vous vous lancez. Il n’y a et n‘y aura jamais de prix ou de concours à l’intérieur du ChallengeAZ. Vous écrivez parce que vous en avez envie, et les lecteurs vous lisent sans juger ni classer vos articles publiés. Et si pour une raison quelconque, vous n’arrivez pas à terminer le défi, si des lettres vous font défaut, personne ne vous en tiendra rigueur.
En fait je m’engage à quoi ?
La seule chose que nous vous demandons, une fois que vous serez inscrit officiellement et que le ChallengeAZ débutera en novembre 2022, c’est de remplir un tableau de suivi, après la publication de votre article. Ce tableau permet à l’équipe qui gère la sauvegarde et la promotion du ChallengeAZ de récupérer et de sauvegarder tous les articles. Pratiquement, vous pouvez retrouver ce que vous devrez faire dans la vidéo suivante.
Lors du dernier challenge d’indexation organisé par Geneatech lors du GeneaWeekend en janvier 2022, les AD ont terminé sur le podium des services les plus indexés en 2ème position avec 765 indexations.
Le service le plus indexé lors cette opération n’étant pas cette année sur le parcours des Tours de France, nous avons sollicité les AD 31 pour une interview. Nous espérons ainsi mieux connaître leur démarche avec les indexations collaboratives. Nous publions cette interview alors que l’étape de jour part de Saint-Gaudens après un premier passage dans le département dimanche dernier lors de la 15ème étape.
Madame Marie-Astrid Zang, Directrice adjointe des AD 31
Madame Marie-Astrid Zang, Geneatech vous remercie d’avoir accepté de participer à cette interview dans le cadre de notre opération autour des Tours de France.
Vous êtes la directrice adjointe des AD 31 et cheffe du service des publics et de la conservation.
Nous aimerions savoir comment votre service a mis en place les indexations collaboratives.
Quelques mois après la mise en place de notre nouveau site internet en juillet 2019, nous avons décidé d’offrir aux internautes la possibilité d’enrichir celui-ci en indexant certains documents mis en ligne. Nous avons choisi d’ouvrir à l’indexation trois fonds très différents et de différentes époques pour toucher des publics divers : les listes nominatives de recensement jusqu’en 1911 ; les registres des insinuations (1581-1790) et une collection de contrats de mariage passés devant des notaires toulousains (1501-1794).
Nous avons volontairement exclu de l’indexation collaborative les registres matricules (1867-1921), ceux-ci ayant été indexés par un prestataire dans le cadre du centenaire de la première guerre mondiale. Les listes cantonales de tirage au sort et les listes départementales du contingent qui seront mises en ligne dans les mois à venir ont été indexées par la même société.
Nous n’avons pas eu besoin de demander au prestataire qui a fait notre site internet de développer une interface particulière pour l’indexation. Celle-ci faisait en effet partie des modules proposés. Nous avons seulement paramétré les éléments que nous souhaitions faire indexer dans chaque corpus.
Cette interface, outre l’indexation des noms de personne, permet également de créer des tables des matières par la pose de signets facilitant ainsi l’accès aux registres en ligne. Les internautes peuvent poser des signets dans les trois fonds ouverts à l’indexation et dans les registres paroissiaux et d’état civil.
Quels retours avez-vous des contributeurs et des publics?
Nous avons assez peu de retour du public sur l’indexation collaborative. Nous avons reçu quelques remarques qui nous ont incité à mettre à jour les modes d’emploi proposés.
Comment communiquez-vous sur ce point ?
Nous avons fait une actualité sur notre site internet et un post sur notre page facebook lors de la mise en place de l’indexation collaborative. Nous ferons de même lorsque nous ouvrirons d’autres fonds à l’indexation. Nous signalons également l’existence de l’indexation collaborative aux chercheurs que nous invitons à consulter les fonds ouverts à l’indexation dans le cadre de leur recherche.
Par ailleurs, lors du confinement en 2020, nous avons invité les internautes à indexer les listes nominatives de recensement.
Quels résultats avez-vous et relancez-vous des “campagnes régulières” ?
Les résultats sont assez irréguliers selon les corpus. Les listes nominatives de recensement sont les documents qui sont les plus indexés.
Qu’est ce qui, selon vous, pourrait augmenter le nombre d’indexations collaboratives ?
Pour le moment, il est possible d’effectuer une recherche dans les noms indexés dans un registre donné (onglet recherche dans le visualiseur). Nous n’avons pas encore mis en place le moteur de recherche permettant de faire une recherche sur l’ensemble des registres d’un corpus. Sa mise en place rendra l’indexation collaborative plus visible et devrait avoir pour conséquence d’augmenter le nombre d’indexeurs.
Des challenges comme ceux organisés par vos soins sont aussi un moyen de faire connaître l’indexation collaborative et d’inciter des internautes à devenir indexeur à l’occasion du challenge et à continuer à participer par la suite.
Plus nous aurons d’indexeurs, plus le nombre d’indexations sera important.
Quelles sont les limites de l’indexation collaborative ?
La première limite est liée aux difficultés à déchiffrer les noms propres écrits dans des écritures parfois déformées. Alors que le sens du texte peut aider à déchiffrer un mot mal écrit, pour les noms propres, seule l’identification précise de toutes les lettres le composant permet le déchiffrage. Cela peut rebuter certaines personnes qui souhaiteraient participer mais n’osent pas devenir indexeur de peur de se tromper.
Par ailleurs, comme vous le savez, l’indexation est un travail long. Même si chaque indexeur est important, qu’il indexe un nom dans une page, toute la page ou le registre entier, il faut reconnaître que pour que les bases d’indexation s’accroissent rapidement et permettent aux internautes de mener leurs recherches avec plus de chance de succès, il est nécessaire que des internautes soient motivés pour indexer de manière systématique des documents qui les concernent, partiellement ou pas du tout.
Faites-vous des contrôles sur la qualité de l’indexation ?
Même s’il est nécessaire de créer un compte utilisateur pour pouvoir indexer, nous avons préféré laisser l’internaute libre de choisir la façon dont il veut indexer : un nom, une page, un registre complet… De même la validation est automatique, il n’y a pas de vérification par les Archives des noms indexés. En revanche, nous procédons à des corrections si des internautes nous signalent des erreurs de lecture ou si nous constatons des noms erronés.
Qu’est ce qui pourrait améliorer cette qualité de l’indexation ?
On constate que dans une commune, on retrouve souvent les mêmes noms. Avoir des indexeurs qui connaissent bien la commune qu’ils indexent est un gage d’avoir une indexation de grande qualité.
Il faut toutefois noter que jusqu’à présent, très peu d’erreurs nous ont été signalées par les internautes dans les registres déjà indexés.
Travaillez-vous avec les associations de généalogistes ou autres ?
Même si nous sommes en contact avec plusieurs associations, nous n’avons pas travaillé avec elles sur le thème de l’indexation collaborative.
Avez-vous une archive autour du vélo que vous souhaiteriez évoquer pour nos lecteurs ? Quelle en-est l’origine ?
Si vous faites une recherche avec le mot « vélo » ou « bicyclette » dans la recherche libre de notre site internet, vous obtenez un très grand nombre de réponses.
Je voudrais toutefois évoquer ici un ensemble de cartes postales et photographies qui nous ont été prêtées pour numérisation par un collectionneur. Parmi celles-ci, on trouve des photographies provenant de l’association de tourisme vélocipédique la Tortue, créée en 1890. Ses membres sillonnent la région toulousaine et organisent des sorties sur plusieurs jours dans les Pyrénées. Ces sorties sont l’occasion de prendre des photographies.
2 séries de photographies prises lors d’une excursion à vélo en juillet 1897
En janvier, il y avait eu 765 indexations sur votre site en 1 week-end, pour le mois de juillet en entier, quel est votre objectif ?
Notre objectif est d’avoir au moins 5 000 indexations. Si nous passons la barre des 10 000 noms, nous considérerons que cela est un très grand succès qui nous permettra en outre d’avancer la date de la mise en place du moteur de recherche.
GENEATECH : Merci pour votre accueil et vos réponses et rendez-vous début août pour un retour sur ce challenge.
Avis aux généalogistes ayant des recherches à faire sur le site des AD 31, il reste quelques jours pour indexer dans le cadre de notre défi et peut-être vous permettre d’avoir une nouvelle fonctionnalité sur ce site.